L’expérience prophétique



Les expériences bibliques prophétiques sont très variées dans leur nature, comme l'ont été celles que j'ai vécues et développées dans «L’ultime assaut» et dans «L’appel ultime». Quelques-unes ont été reçues en rêves, d'autres en visions et d'autres encore dans ce que la Bible appelle des extases. Les rêves, les visions et les extases sont mentionnés dans la Bible et sont des moyens par lesquels le Seigneur parle à son peuple. Le nombre de chrétiens qui font de telles expériences est, aujourd'hui, en forte augmentation; certains les considèrent comme l'accomplissement de la prophétie de Pierre, le jour de la Pentecôte, lorsqu'il cite le prophète Joël: «Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair; et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes auront des visions, et vos vieillards auront des songes; et sur mes serviteurs et mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront...» (Act. 2:17-18)

Comme le déclare cette Écriture, les révélations prophétiques à travers les visions, les rêves et les prophéties, seront importantes dans les derniers jours. L'extraordinaire augmentation de la révélation donnée aux chrétiens à l'heure actuelle confirme que nous sommes vraiment dans ces derniers jours.

Discerner le vrai et le faux

Jésus avertit qu'aux derniers jours, il y aura de nombreux faux prophètes (Mat. 24:24). Nous devons nous y attendre car le Seigneur a enseigné que, lorsqu'il sème du grain dans un champ, l'ennemi arrive et sème à son tour de l'ivraie dans ce champ (Mat.13:24-30). L'ivraie ressemble au blé et peut même en avoir le goût, mais elle est toxique! Satan va immédiatement essayer de contrefaire tout ce que Dieu fait; il va semer la confusion et si possible tromper les élus. Cependant, il n'aurait aucun pouvoir si Dieu ne le lui donnait. De toute évidence, le Seigneur veut nous apprendre à discerner ainsi entre le vrai et le faux afin que nous soyons séparés du mal, purifiés.

Les faux prophètes sont plus nombreux et cela ne doit pas nous surprendre, mais au contraire nous pousser à rechercher avec courage ce qui est vrai. Reconnaissons ce qui est vrai et ne rejetons pas toute prophétie, si nous ne voulons pas être trompés! Ceux qui dans l'avenir ne pourront discerner la vraie prophétie seront de plus en plus assujettis à la fausse; c'est pourquoi Dieu rétablit aujourd'hui la parole prophétique dont nous avons un réel besoin. Si nous n'ensemençons pas un champ, mais le négligeons, nous ne récolterons que de la mauvaise herbe; si nous ne recevons pas les semences que Dieu donne aujourd'hui, nous récolterons ce qui croît de façon sauvage.

Dès le commencement, le Seigneur a donné à l'humanité la possibilité de choisir entre le vrai et le faux, entre le bon et le mauvais. Voilà pourquoi Il a placé dans le jardin d'Éden, l'arbre de la connaissance du bien et du mal à côté de l'arbre de la Vie. Dieu n'a pas mis l'arbre de la connaissance pour nous tenter, mais pour que nous soyons libres de lui témoigner notre obéissance et notre amour. Pas de véritable obéissance du cœur sans la liberté de pouvoir désobéir!
Ceux qui aiment la vérité, discerneront la vérité; ceux qui sont purs de cœur, discerneront la pureté... Le Seigneur permet à l'ennemi de semer de l'ivraie au milieu du froment pour tester nos cœurs: les faux docteurs et les fausses doctrines seront toujours dans le sillage des véritables docteurs et des véritables doctrines; les faux prophètes et les fausses prophéties singeront les véritables prophètes et les véritables prophéties! Si le Seigneur prévient de l'arrivée des faux prophètes pour la fin de l'âge, c'est justement parce qu'il existe de vrais prophètes; sinon, Il aurait simplement dit qu'à la fin de l'âge, tous les prophètes seraient faux! Certains croient que tous les prophètes sont faux: ceci est en contradiction formelle avec la prophétie de Joël annonçant qu'à la fin, Dieu répandrait Son Esprit et qu'il y aurait des visions, des rêves et des prophéties... (Joël 2:28-30)

S'ouvrir aux révélations prophétiques (rêves, visions et paroles prophétiques) comporte un risque. Cependant, il est beaucoup plus grand si nous n'y sommes pas ouverts! Les révélations ne nous sont pas données pour notre loisir, mais en réponse à notre besoin pour les temps actuels. Jésus a aussi déclaré: «En vérité, en vérité, je vous dis: Celui qui n'entre pas la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. À celui-ci, le portier ouvre; et les brebis écoutent sa voix; et il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. Et quand il a mis dehors toutes ses propres brebis, il va devant elles et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix; mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s'enfuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.» (Jn.10:1-5)

Les brebis du Seigneur connaissent sa voix. Elles ne sont pas trompées par des étrangers, car elles reconnaissent sa voix et peuvent la différencier des autres. Depuis toujours, le Seigneur a parlé à son peuple par la prophétie. Nous savons que Dieu ne change pas et que les Écritures sont claires au sujet des visions, des rêves et des paroles prophétiques qu'Il donne à son peuple. Il est donc impératif pour nous de distinguer sa révélation de celle de l'ennemi! Nous devons aussi, bien sûr, saisir les visions et en interpréter correctement les messages afin de les appliquer convenablement.

Le propos de la prophétie

La prophétie est donnée pour encourager, mais aussi pour édifier. Édifier signifie construire. Ma vie personnelle et mon ministère ont été bâtis en majeure partie sur des paroles prophétiques accomplies. Presque tous les aspects importants de mon ministère, y compris les lieux où je vais l’exercer, me sont annoncés prophétiquement. Je n'envisage pas de faire quelque chose ou d'aller quelque part pour le ministère, à moins que le Seigneur ne m'en ait parlé à l'avance. Jésus faisait de même. Il ne répondait pas aux besoins humains: Il faisait seulement ce qu'il voyait faire au Père! Nous n'avons pas le temps d'aller dans des lieux ou de commencer des choses que Dieu ne nous appelle pas à réaliser. Je crois que notre volonté d'entendre le Seigneur avant d'agir nous permet de porter du fruit, quels que soient les ressources et le temps qui nous sont confiés.

Je connais bien d'autres serviteurs qui ont construit avec succès un ministère ou une église sur la base de paroles prophétiques. Mais quelques-uns ont fait naufrage; d'autres encore se sont sérieusement égarés, parce qu'ils ne savaient pas comment juger (ou interpréter) la prophétie: ils avaient bien reçu une révélation du Seigneur, mais n'ont pas su comment l'appliquer!

Ce principe semble très compliqué pour certains, mais entendre sa voix est le processus clairement établi par les Écritures et nous risquons de payer un prix très élevé si nous dévions passer à côté de la sagesse biblique concernant la révélation prophétique.
Jésus l'a dit: «Vous errez, ne connaissant pas les Écritures, ni la puissance de Dieu» (Mat.22:29). De nos jours, beaucoup se trompent parce qu'ils connaissent bien les Écritures, mais ne connaissent pas la puissance de Dieu! Et ceux qui connaissent sa puissance se trompent aussi, parce qu'ils ne connaissent pas les Écritures comme ils le devraient! Pour ne pas faire d'erreur, nous devons connaître à la fois les Écritures et la puissance de Dieu et il n'a jamais été question que la parole prophétique remplace la Bible, ni la Bible la parole prophétique.

J'ai consacré beaucoup de temps à des personnes, ministères reconnus, évangéliques conservateurs: Dieu commence à leur parler en rêves, visions et prophéties et fait violence à leur théologie! Cela devient tellement fréquent que j'en arrive à me demander, s'il y a encore des serviteurs avec lesquels Dieu agit différemment. À MorningStar (Les éditions américaines de R. Joyner) il y a un flot permanent de personnes qui cherchent de l'aide pour comprendre ce qui leur arrive! Mais ces responsables ne se rendent pas compte que le peuple prophétique a aussi besoin de leur aide, comme eux-mêmes, les évangéliques conservateurs, ont besoin de l'aide de gens expérimentés dans les dons prophétiques. Pour que l'Église arrive à la maturité à laquelle elle est appelée, il doit y avoir une «commune-union» entre les besogneux, ceux qui connaissent la puissance de Dieu, et les penseurs, ceux qui connaissent les Écritures, et cela arrive à grands pas.

J'ai scruté la Bible pour vérifier que les enseignements donnés dans mes expériences sont bibliques et j'ai constaté qu'ils le sont! Bien sûr j'admets que certains d'entre eux m'ont entraîné à voir certaines Écritures de façon différente. Mais je crois que c'est en harmonie avec le propos de ces révélations prophétiques. La prophétie ne devrait pas être utilisée pour établir la doctrine. Nous avons reçu la Bible pour cela et je crois que la doctrine de la Bible est complète et que l'on ne doit rien y ajouter. Cependant, la Bible contient elle-même de nombreux exemples d'expériences prophétiques vécues, dans le but d'éclairer les Écritures.

L'extase de Pierre en est un exemple. Son voyage à la maison de Corneille, suite logique de son extase, ouvrit la porte de la foi aux gentils. Cette expérience et le fruit qu'elle a porté ont démontré clairement à l'église la volonté de Dieu: prêcher l'évangile aux gentils. Une nouvelle doctrine n'a pas été établie, mais les Écritures ont été éclairées et l'enseignement de Jésus, quand Il était sur terre, a été ravivé dans le cœur de ses disciples oublieux.

De nombreuses expériences relatées dans ces deux livres ont eu la même fonction pour moi: elles m'ont mis face au manque d'application pratique, dans ma vie, de mes propres enseignements et de ceux que j'ai reçus des autres. Dans un certain sens, ces expériences prophétiques ont été un défi constant pour moi: elles m'ont apporté la correction nécessaire, le jugement de ma propre vie et de mes enseignements... J'ai vécu ces expériences et je les accepte pour moi-même, mais je n'en tire pas la conclusion qu'elles soient, dans leur ensemble, nécessaires pour tous. Cependant, je crois vraiment qu'un nombre significatif d'entre elles, si ce n'est la majorité, peut être applicable à l'Église de notre temps.

Il y a répétition voulue de certains thèmes: les situations, les perspectives, les modalités sont exprimées de façons différentes. Chaque fois qu'une chose est répétée, elle sera beaucoup plus facilement retenue. J'ai donc choisi de transcrire les répétitions comme je les ai reçues. Ce n'est peut-être pas d'un style très littéraire... mais le style n'est pas mon objectif ici! Peut-être mes limites humaines ont-elles aussi nécessité ces répétitions; c'est ainsi que le Seigneur a procédé avec Pierre!

Expériences prophétiques

Par leur nature, certaines révélations peuvent poser des problèmes théologiques à quelques-uns de mes lecteurs, et je le comprends. Je pense, par exemple, à la façon dont j'ai rencontré et parlé avec des personnalités de l'Ancien et du Nouveau Testament; je pense aussi aux rencontres avec des gens décédés, qui ont joué un rôle important dans l'histoire de l'Église. La Bible présente ce type de rencontres: c'est ainsi que le Seigneur s'entretient avec Moïse et Élie sur la montagne de la transfiguration Élie n'est pas passé par la mort mais Moïse, lui, est bien mort! Nous avons aussi l'exemple de l'apôtre Jean, se prosternant pour adorer l'ange en Apo. 22:9. L'ange le reprend et lui déclare être «collaborateur et serviteur de ses frères» et plusieurs avancent qu'il s'agit de l'un des saints, déjà auprès du Seigneur. Je comprends que certains soient troublés, mais il y a une nette différence entre l'expérience prophétique et l'action concrète.
Par exemple, quand Ézéchiel a été enlevé par l'Esprit et transporté à Jérusalem, il est évident qu'il n'a pas été emmené physiquement à la ville de Jérusalem. Ce qu'il a expérimenté n'a même pas existé concrètement, bien qu'il ait cru le vivre dans la réalité. Cependant, cette expérience prophétique a été le moyen d'apporter un message aux exilés.

Même si certaines de ces expériences et quelques personnes me semblaient très réelles, je me pose encore la question de savoir si j'ai vraiment parlé à des gens dans les cieux... Je crois cependant qu'il s'agissait d'expériences prophétiques ayant pour but essentiel de transmettre un message. Je ne sais pas si les lieux que j'ai vus étaient des lieux réels ou virtuels, seulement destinés à transmettre un message. Je suis cependant ouvert à la pensée que j'ai vu des lieux réels et des gens réels. Je ne vois dans les Écritures aucun empêchement à cette possibilité, bien que je comprenne les objections de quelques-uns. De la même manière qu'Abel parle encore, tout en étant mort, les personnages bibliques sont porteurs de messages pour nous: mes expériences prophétiques m'ont plus que jamais aidé à comprendre cela.

L'une des raisons pour laquelle je suis plus porté à croire qu'il s'agissait d'expériences prophétiques et que je ne parlais pas avec des gens réels provient de la durée de l'empreinte sur ma mémoire. Je m'explique: bien des personnes croient avoir vécu quelque chose, car à leur réveil, leur rêve leur paraît très vrai pendant un certain temps. Cependant, le rêve le plus concret commence en général à pâlir et il peut être oublié en quelques heures. J'ai eu de nombreux rêves et visions dans lesquels je voyais le Seigneur ou bien des anges, mais ils se sont évanouis rapidement. À l'exception de quelques rares expériences, incluses dans ces livres, ces épisodes prophétiques (rêves et visions) pâlirent comme des révélations plutôt que de durer comme des rencontres réelles.

Les expériences prophétiques authentiques n'évoluent pas de cette façon: j'ai eu des rencontres authentiques avec le Seigneur et avec les anges; elles sont encore aussi authentiques pour moi qu'elles l'étaient, il y a plusieurs années, quand je les ai expérimentées.
Pour cette raison, j'ai essayé d'écrire ces expériences aussi vite que possible; parfois quand je pouvais trouver un lieu pour les écrire, ma mémoire avait déjà faibli. Plus le temps passait entre le moment de l'expérience et le moment où je pouvais la consigner, plus j'étais en souci de la transmettre avec exactitude; mais le Saint-Esprit m'a aidé et a ravivé ma mémoire. En ces instants, je réalisais comment mes petites doctrines préférées ou mes fausses idées risquaient de s'immiscer dans mes écrits.
J'ai sincèrement essayé de l'éviter, mais j'envisage la possibilité que cela ait pu se produire.
J'ai prié continuellement pour que l'Esprit Saint me conduise dans la rédaction de ce livre et conduise aussi celui qui le lit. L'Esprit Saint nous a été donné pour nous conduire dans toute la vérité et nous mener à Jésus. Ma prière est que vous discerniez ce qui vient de Jésus, et de l'Esprit de Vérité pour conserver leur message avec fermeté et laisser tout ce qui n'est pas de lui.

L'infaillibilité de l'Écriture

Si en différents endroits, j'ai essayé d'écrire les mots exacts du Seigneur tels qu'ils m'ont été donnés, ce n'est pas pour autant l'Écriture: je ne crois pas d'ailleurs qu'une expérience prophétique ait le poids de l'Écriture. Toutefois, la prophétie est très importante pour l'Église; sinon, nous ne serions pas exhortés par l'Écriture à la rechercher: «Poursuivez l'amour et désirez avec ardeur les dons spirituels, surtout de prophétiser» (1 Cor. 14:1). Il nous est dit: «...celui qui prophétise parle aux hommes, les édifie, les exhorte et les console. Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; mais celui qui prophétise édifie l'Église» (1 Cor. 14:3-4). Il ne nous est jamais dit que la prophétie a pour but d'enseigner la doctrine: nous avons les Écritures pour cela. Il ne nous est jamais dit que la prophétie est infaillible, car nous avons à la juger! Cependant la prophétie édifie. La prophétie est un don du Saint-Esprit et nous devons la traiter comme tout ce qui vient de lui, c'est-à-dire, comme sainte; mais parce qu'elle arrive par un canal humain, elle ne doit pas être considérée comme infaillible.

Les Écritures, telles qu'elles ont été écrites à l'origine, sont infaillibles. Elles sont le rocher de la vérité et de la pure révélation de Dieu; la révélation de ses voies nous permet de bâtir nos vies sur un fondement solide: l'immutabilité de l'Écriture. Je comparerais la prophétie à la manne que le Seigneur a donnée dans le désert: nous la recevons du Seigneur et elle nous nourrit quotidiennement, mais si nous voulons la conserver plus longtemps que prévu, elle se corrompt.

Les Écritures sont permanentes et données pour construire nos vies sur la vérité, tandis que la prophétie est donnée pour l'édification et l'encouragement; c'est un moyen stratégique pour nous aider à rester dans la volonté du Seigneur, jour après jour. La qualité de notre relation avec lui sera déterminée par la qualité de notre communication; toute relation qui n'est pas entretenue par une communication continue est une relation en voie de mort. La prophétie nous aide quotidiennement à renouveler notre relation avec le Seigneur; c'est pourquoi l'Écriture nous encourage à rechercher spécialement ce don.

J'ai recherché le don de prophétie pendant des années. Je l'ai fait par obéissance à l'Écriture qui nous y exhorte et parce que j'aime les dons prophétiques. J'aime les expériences prophétiques, même si quelques-unes ont été pour moi de vives réprimandes. En fait, j'ai prié plus souvent pour la sagesse et le don de la parole de connaissance que pour les autres dons; c'est sans doute la raison pour laquelle le Seigneur m'apparaît toujours sous la forme de la Sagesse personnifiée. Je pense aussi qu'une personne vraiment sage aime les réprimandes parce que «...les répréhensions de la discipline sont les chemins de la vie» (Pro. 6:23). Dans chacune de ces expériences, j'ai bénéficié de réprimandes bien nécessaires.

Il y a dans ce livre quelques corrections de base pour l'Église en général. Sauf pour les églises envers lesquelles j'ai une responsabilité personnelle, j'essaie de ne pas voir les problèmes qui affligent le Corps de Christ. L'Église est l'épouse du Seigneur et je fais très attention à la façon de lui apporter une réprimande. Tout comme Paul l'expliquait aux Corinthiens, nous avons des sphères d'autorité dans lesquelles nous devons nous maintenir.
Ce n'est pas juste de discipliner les enfants de quelqu'un d'autre; toutefois, en tant qu'ami, je puis parler aux parents et espérer qu'eux aussi se sentiront libres de s'adresser à moi s'ils voient des choses à réprimander chez mes enfants. Lors des expériences rapportées dans ce livre, le Seigneur m'a montré que sans corrections de base, l'Église va au-devant de terribles catastrophes. Je vis moi-même au cœur de ces problèmes puisque j’appartiens au Corps de Christ et en conséquence, j'essaie, moi aussi de les corriger! Je recherche plus de révélation, plus de compréhension dans l'interprétation et plus de sagesse pour une application correcte...

Encore une fois, rappelez-vous ceci: même si les expériences prophétiques me semblaient irréelles, j'ai fait de mon mieux pour les transcrire aussi fidèlement que possible. En aucun cas je n'affirmerais qu'il s'agit des mots exacts reçus ou d'une description tout à fait conforme aux événements. Cependant, même si j'ai oublié (peut-être) certains détails ou si je n'ai pu les rapporter avec les mêmes mots, le message est et reste vrai. Il provient du Seigneur et le temps est proche.

Source : L’Appel Ultime de Rick Joyner, introduction par l’auteur

L'appel ultime

Nous avons tous un appel à accomplir quelque chose dans la vie mais surtout nous avons un appel, supérieur a tous les autres, un appel parfait: l’appel ultime.
C’est appel est celui de servir Dieu mais pas en faisant des efforts selon nos envies mais plutôt en nous laissant guider par Lui, en Lui remettant notre vie afin que ce soit Lui qui la dirige.
Cela est notre appel, notre appel ultime!
Jésus a donné sa vie pour nous en mourant sur la croix à notre place: c’est à nous maintenant de le laisser vivre dans notre vie en nous laissant guider par Lui jour après jour, en mourant à nous-même et en le laissant diriger notre vie. Laisse vivre Jésus dans ta vie!

La Prison



L’église des hommes serait une prison? Oui, car elle fixe des règles à suivre.

La religion serait une prison? Oui, car elle fixe des règles pour atteindre Dieu.


La bonne nouvelle est que Jésus s’est fait homme comme nous, non pour nous fixer des règles à suivre mais pour nous rendre la liberté: c’est Lui qui a payé le prix pour nous réconcilier avec Dieu!

Jésus est mort pour toi, pour te faire sortir de ta prison et pour te rendre la liberté et la vie en abondance!
 
 * * *

Je me trouvai soudainement debout dans la grande cour d'une prison, ceinturée de murs énormes; je n'en avais jamais vus de semblables. Ces murs s'étendaient à perte de vue; ils étaient très épais et hauts d'une centaine de mètres. Ils étaient renforcés par une clôture et une haie de fils de fer barbelés. Au sommet du mur, tous les trente mètres, il y avait des tours de garde avec leurs gardiens, mais ils étaient beaucoup trop éloignés pour que je puisse bien les observer.
Il faisait gris et sombre; la masse des gens qui se tenaient dans la cour de la prison reflétait parfaitement la tristesse du lieu. Les gens assis formaient un peu partout des groupes homogènes: les vieux d'un côté, les jeunes d'un autre et parmi les vieux comme parmi les jeunes, les hommes blancs étaient d'un côté et les noirs d'un autre; les femmes étaient à part et il en était de même pour chaque race. Tous ceux qui avaient des caractéristiques particulières se rassemblaient à part, sauf les plus jeunes enfants.
De nombreuses personnes circulaient entre les groupes. Il me semblait qu'elles cherchaient à trouver leur identité pour se joindre au groupe auquel elles ressemblaient le plus. Il était clair cependant que ces groupes ne se laissaient pas rejoindre facilement.
Je regardai attentivement ces gens et je découvris qu'ils avaient tous de profondes blessures, beaucoup de cicatrices et de balafres. Tous semblaient être mal-voyants, à l'exception des enfants; ces gens voyaient tout juste assez pour se maintenir dans leur propre groupe et là encore, ils restaient constamment à l'affût de la plus petite différence et quand ils la trouvaient chez quelqu'un, ils l'agressaient. Ils paraissaient tous affamés, assoiffés et malades.
Je m'approchai d'un homme âgé et lui demandai pourquoi tous étaient en prison. Il me regarda surpris, affirma qu'il n'était pas en prison et me demanda la raison d'une question aussi stupide! Je lui montrai les barrières et les gardes et il rétorqua: «Mais quelles barrières et quels gardes?». Il me dévisageait comme si je l'avais insulté; je compris que lui demander quelque chose de plus risquait de le rendre fou furieux.
Je posai la même question à une jeune femme et reçus la même réponse. Je réalisai qu'ils étaient tous mal-voyants et ne pouvaient voir ni les barrières ni les gardes, de sorte que ces gens ne savaient même pas qu'ils étaient captifs!
Je voulus interroger un garde afin de savoir pourquoi ces gens étaient prisonniers. Je m'avançai vers les clôtures et je m'aperçus qu'elles étaient trouées, donc très facilement traversables! Quand j'atteignis le mur lui-même, je découvris l'irrégularité de sa construction et la facilité avec laquelle j'allais pouvoir l'escalader. N'importe qui aurait pu facilement s'échapper, mais personne n'en avait l'idée: chacun ignorait qu'il était captif!
Lorsque je parvins au sommet, ma vue portait très loin et j'aperçus les rayons du soleil, bien au-delà des murs... Le soleil ne brillait pas dans la cour de la prison à cause de la hauteur du mur d'enceinte et des nuages. Là-bas, dans la cour de la prison, je voyais des feux près des groupes d'enfants; leur fumée s'élevait en nuages épais, qui, en s'ajoutant à l'ombre portée des murs, obscurcissaient l'atmosphère déjà lourde et triste. Je me demandais bien ce qui pouvait brûler.
Je marchai sur le sommet du mur jusqu'au poste de garde. Je fus surpris de trouver le garde, vêtu d'une robe à rabat indiquant sa fonction d'homme d'église. Il ne fut pas surpris de me voir, car il devait me prendre pour un autre garde...
-   «Monsieur, pourquoi ces gens sont-ils en prisondemandai-je. Visiblement, cette question le surprit et je vis brusquement la crainte et la méfiance tomber sur lui.
-  «Mais quelle prison!?» répondit-il. «De quoi parlez-vous?»
-   «Eh bien, je parle de ces gens dans cette cour... de prisondis-je, tout en constatant en moi un étrange courage. Je continuai: «Vous êtes visiblement un gardien de prison puisque vous vous trouvez dans la maison du garde: mais, pourquoi êtes-vous habillé ainsi?».
-   «Je ne suis pas un garde et ce n'est pas une prison, je suis ministre de l'évangile! Je ne suis pas leur gardien, je suis leur conducteur spirituel!
Ce n'est pas une maison de garde, c'est la maison du Seigneur! Mon fils, si tu crois que tes questions sont drôles... Il n'y a vraiment pas de quoi rire
Il saisit son fusil et semblait prêt à tirer sur moi...
-     «Oh, je vous en prie, excusez-moi de vous avoir dérangém'exclamai-je précipitamment - pour lui éviter d'avoir à utiliser son fusil.
En m'éloignant, je m'attendais à tout moment à entendre des coups de feu.... L'homme manquait à tel point de sécurité que je courais le risque, s'il se sentait menacé, qu'il ne tire sans réfléchir! Je veux ajouter cependant qu'il était sincère: il ne savait pas qu'il était un gardien.
Je longeai le mur jusqu'au moment où je me sentis assez en sécurité pour pouvoir me retourner et regarder ce ministre de l'évangile. Il faisait les cents pas, très agité, allant et venant devant sa maison de garde. J'étais surpris que mes questions aient pu l'inquiéter pareillement: de toute évidence, elles l'avaient rendu inquiet; il était choqué, mais ne se remettait pas en cause pour autant.
Tout en marchant, je cherchais désespérément à comprendre ce qui se passait et je réfléchissais à la formulation de mes questions pour ne pas offenser le prochain garde. En m'approchant, je fus à nouveau surpris par son apparence: ce n'était pas un autre ministre de l'évangile, mais une jeune femme d'environ vingt-cinq ans!
-  «Mademoiselle, puis-je vous demander quelque chose?» ajoutai-je.
-   «Mais certainement! En quoi puis-je vous aider?» dit-elle avec condescendance. «Êtes-vous le parent de l'un des enfants
-  «Non!» répondis-je. «Je suis écrivain...» et par là même, je captai son attention!
Je voulus éviter de renouveler mon erreur précédente, aussi demandai-je simplement à la jeune femme pourquoi elle se tenait dans ce lieu, sans mentionner bien sûr, la maison de garde... Sa réponse fut immédiate et elle parut surprise de mon ignorance
-   «Je suis la maîtresse d'école et... ne trouvez-vous pas normal que je sois dans mon école
-  «...C'est donc votre écoledis-je, en lui montrant la maison de garde.
-   «Oui... J'y suis depuis trois ans et j'y serai peut-être toute ma vie: j'aime tellement mon métierCette dernière réponse fut automatique et je sus qu'il me serait possible de pousser un peu plus loin l'avantage pour en savoir plus!
-   «Qu'est-ce que vous enseignez?... Pour envisager de passer le reste de votre vie dans ce métier, cela doit être passionnant
-   «J'enseigne les matières scientifiques et sociales. C'est mon job de former ces jeunes esprits pour qu'ils aient une vision correcte du monde par une approche logique, morale, métaphysique et psychologique. Ce que je leur enseigne les guidera toute leur vie! Et vous, qu'écrivez-vouss'enquit-elle.
-    «Des livres...» répondis-je et je repris: «J'écris des livres pour la formation de dirigeants» car je prévoyais la suite... Je savais que si j'avais dit des livres pour dirigeants chrétiens, notre conversation aurait tourné court; aussi sembla-t-elle très intéressée par cette réponse.
-   «La formation des dirigeants est un sujet très important» affirma-t-elle d'un petit air condescendant. «Les changements se produisent si rapidement qu'on doit avoir les outils adéquats pour conduire ces changements dans la bonne direction...»
-  «... la bonne direction?» demandai-je.
-    «Oui, vers la prospérité - qui découle de la paix et de la sécuritérépondit-elle, surprise de ce que je puisse poser une telle question.
Je poursuivis: «Je n'ai pas l'intention de vous ennuyer, mais selon vous, quel est le meilleur chemin pour obtenir cette paix et cette sécurité
-   «Mais par l'éducation, bien sûr! Nous sommes ensemble sur la même galère Terre et nous devons nous en accommoder. Par l'éducation, nous libérons les masses de leur mentalité tribale d'hommes des cavernes. Nous sommes tous semblables et si chacun de nous travaille pour la société, nous avancerons tous ensemble
C'est intéressant... mais... nous ne sommes pas tous semblables et il faut aussi remarquer que les gens sont de plus en plus individualistes! Ne pensez-vous pas devoir un petit peu modifier votre... affirmation
Elle me regarda à la fois surprise et troublée, mais pas un seul instant elle n'envisagea de prendre en considération la véracité de mes propos!
-  «Monsieur, mais... êtes-vous complètement aveugledit-elle enfin.
-   «Non! Je crois que je vois tout à fait clair» répondis-je. «Je viens de finir une mission et j'ai eu de nombreux contacts je n'ai jamais rencontré autant de divisions et d'animosité entre les gens. Il me semble que les conflits entre les personnes sont plus intenses que jamais.»
Mes affirmations furent comme des gifles pour cette jeune femme: elle n'en croyait pas ses oreilles et ne pouvait envisager qu'il pût y avoir quelque vérité dans mes paroles! Je l'observai: elle était si malvoyante qu'elle me voyait à peine et elle se trouvait dans une tour si élevée qu'elle ne pouvait pas voir les gens en contre-bas; elle ne voyait pas réellement ce qui se passait, mais elle était sincère en pensant qu'elle était capable de tout voir!
-   «Nous sommes en train de changer le monde, voyonsdit-elle de façon méprisante. «Nous sommes en train de changer les gens! S'il y a des personnes qui agissent comme des bêtes, comme vous le décrivez, eh bien, nous les changerons aussi! Nous prévaudrons! L'humanité l'emportera
-  «C'est vraiment un très grand défi pour quelqu'un d'aussi jeune que vousremarquai-je.
Elle se cabra devant cette affirmation, mais avant qu'elle ne puisse répondre, deux femmes apparurent, marchant en direction de la porte de la maison de garde, sur le sommet du mur. L'une était une femme noire dans la cinquantaine, tandis que l'autre était une femme blanche très bien habillée et dans la trentaine. Elles conversaient en marchant et toutes deux paraissaient confiantes et dignes. Elles n'étaient pas malvoyantes et c'est pourquoi elles purent atteindre le sommet du mur.
À ma surprise, la jeune institutrice saisit son fusil, sortit de la maison de garde à leur rencontre pour leur interdire d'approcher. Elle les salua à peine, d'un air supérieur, pour les impressionner. Les deux femmes devinrent étonnamment timides et presque trop respectueuses devant cette toute jeune femme.
-   «Nous sommes venues vous demander quelque chose concernant l'enseignement reçu par nos enfants, car nous ne le comprenons pas» affirma la femme noire avec courage.
-   «Oh, mais je suis persuadée que vous ne pouvez pas comprendre la majeure partie de l'enseignement...» répondit l'enseignante. Les femmes étaient obnubilées par le fusil de la maîtresse qui le tenait ostensiblement pointé sur elles. Je me tenais là, médusé par ce qui se passait. La jeune enseignante se tourna vers moi et me regarda avec nervosité: elle avait peur que je ne parle à ces femmes et me demanda de partir - tout en maintenant son doigt sur la gâchette du fusil. Les femmes levèrent alors les yeux, cherchant à voir à qui elle s'adressait; je pris conscience de leur incapacité à m'apercevoir: la peur les avait rendues aveugles!
J'interpellai ces femmes pour les encourager à croire ce qu'elles percevaient dans leur cœur. Elles se tournèrent dans ma direction comme si elles n'entendaient que du bruit, car elles avaient perdu la capacité de saisir les paroles. Voyant cela, la jeune maîtresse sourit. Elle braqua alors son fusil vers moi et donna un coup de sifflet: j'étais perçu comme étant le plus dangereux des êtres vivants!
Je sus que je ne pouvais attendre l'arrivée de la personne alertée par ce coup de sifflet, quelle qu'elle fût. Je réalisai aussi, qu'un seul pas en arrière me ferait sortir du champ de vision de cette jeune enseignante et m'apporterait la sécurité. Je m'en allai donc; elle hurla, utilisa son sifflet, et fut à la fin si furieuse qu'elle commença à tirer sur les deux femmes.
Sur le sommet du mur entre les deux postes de garde, je réfléchissais à tout ce qui se passait quand je perçus la présence de Sagesse.
-   «Tu dois retourner dans la cour de la prison. Je serai avec toi. Sache que tu as toute la vision nécessaire pour échapper à quelque piège et à quelque arme que ce soit. Rappelle-toi seulement que la peur aveugle! Quand tu marches dans cette certitude que Je suis avec toi, tu trouves toujours la porte de sortie. Tu dois aussi avoir la prudence de ne révéler ta vision qu'à ceux vers lesquels Je te conduis. La vision est ce que les gardes craignent le plus. Je sais que tu as beaucoup de questions à me poser, mais les expériences que tu feras là-bas seront les meilleures réponses pour toi.»

Extrait du livre "L'appel ultime" de Rick Joyner, chapitre VI